fr | en
Centre Jean Bodin

Séparés par des virgules

"Proximité et services publics : une question de « bonne distance » ?

Le débat sociétal de la proximité se résume à trois grandes analyses : la première dénonce le repli néo-libéral des services publics et voit dans la proximité une revendication de résistance ; la deuxième prend acte de la société mobile et est plus encline à se saisir de nouvelles échelles de la proximité ; et la troisième s’appuie sur la révolution numérique du « à distance » pour passer de « la proximité » à « l’accessibilité ».

Le débat est vif, car il touche au quotidien de chacun, aux droits sociaux, au devenir des offres territoriales, à l’imaginaire de l’abandon, voire du mépris. Il y a beaucoup de monde au chevet de la proximité, menacée par tant de « déserts » (administratif, médical, postal, commercial, numérique, culturel, etc.), dans une France où, malgré une croissance globale, le déclin démographique progresse territorialement depuis dix ans.

Les Français vivent-ils « de plus en plus loin de tout » ? S’agit-il d’une réalité objective ou d’un sentiment d’éloignement ? Ou de quelque chose d’autre encore qui ne relève plus de la distance physique, mais plutôt d’enjeux d’accès face à la dématérialisation à marche forcée des services publics ? Question de taille (ou plutôt de distance) pour un aménagement du territoire, constamment renvoyé, au nom de la proximité, à l’impératif de maintenir la présence fine des services en tout point de l’Hexagone. Mais est-ce bien encore la bonne réponse ?

Un dossier coordonné par Martin Vanier, géographe et professeur à l’École d’urbanisme de Paris.

Ils ont contribué à ce numéro:

MARTIN VANIER, BORIS CHEVROT,  JEAN-PIERRE GONGUET, MANON LOISEL, MARTINE LONG, CÉDRIC SZABO, MARTINE POIROT

Comité d'orientation :

ALAIN BOUVIER, DAVID LE BRAS, NICOLAS KADA, STÉPHANE VINCENT, STÉPHANE CORDOBES

Pour plus d'informations

Entre interface et logique de proximité, les nouveaux outils de l’action publiqueArticle de Mme. Martine LONG

Simplifier la relation des usagers aux services publics, c’est la mission des 460 premières maisons France services déployées prioritairement dans les zones rurales et les quartiers de la politique de la ville depuis le 1er janvier 2020. L’objectif pour le Gouvernement est d’en ouvrir près de 2 000 d’ici 2022. Mais ce déploiement, conçu comme une des réponses à la crise des Gilets jaunes amène à se poser certaines questions sur le choix du canton comme territoire de référence, le financement du redéploiement, la formation des agents polyvalents et sur la capacité de travail en réseau des différents protagonistes déjà sur le terrain.

Pour lire la suite

Scroll