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Vêtements, modes et résistancesSection thématique du ABSP-CoSPoF 2021
Le 9 avril 2021
Le 8ème Congrès de l’ABSP, conjointement organisé avec la 9ème édition du CoSPoF (congrès des associations francophones de science politique), se tiendra du 07 au 09 avril 2021 à l’Université Libre de Bruxelles sur la thématiques des « Résistances ».
Les Sections thématiques (ST) visent à appréhender la thématique générale du Congrès en explorant les différentes formes de résistances pour en dégager la diversité, la portée et les limites grâce au concours des différentes sous-disciplines de la science politique et à travers la multitude de terrains qu’offrent notamment les recherches menées dans les différents pays francophones. Parmi ces ST, on retrouve la ST17 sous le direction de F.HOURMANT et E.SOMMERER : Vêtements, modes et résistances
Résumé
Des soutiens-gorges jetés par les féministes américaines dans les « poubelles de la liberté » à la nudité des Femen, du polo Fred Perry des suprémacistes américains aux tee-shirts no logo des altermondialistes, du béret du Che au keffieh d’Arafat, le vêtement, et parfois son absence, nourrit le spectre des résistances, alimente la scénographie des contestations, leur confère une visibilité quitte à jouer, comme les Black Blocs, sur l’anonymat protecteur. Ce projet comprendra trois axes : le rôle du vêtement dans la construction des antagonismes, sa place dans les processus de mobilisation et son étude en tant que vecteur de circulation interculturelle des modalités de la résistance.
Souvent lié à un acte de résistance, le vêtement rend ainsi visible la construction d’un antagonisme (LACLAU & MOUFFE, 1985) qu’il révèle et vise à renforcer : il signale ce qui est contesté tout autant que l’adhésion à une alternative.
Langage politique, le vêtement relève de ces formes ambivalentes de communication non-verbales qui disent à la fois l’emprise du pouvoir comme sa contestation, le poids de la domination masculine et son rejet, l’assujettissement des individus à l’économie marchande mondialisée mais aussi leur libération dans la remise en question de l’ordre social (punk, skin, grunge, gothic…).
Si l’histoire du vêtement est bien une histoire totale (PELLEGRIN, 1989) – celle de la mode, de la culture matérielle (ROCHE, 1989) – et plus largement une histoire sociale, politique et culturelle du paraître (PERROT, 1981), elle constitue alors un vecteur privilégié pour appréhender les modalités de résistances à toutes les formes de domination politique, socio-économique, culturelle, sexuelle, etc.
A la jonction de la science politique, de l’histoire politique et l’histoire de la mode, de la communication politique, des gender studies et des visual studies, ce projet s’insère dans une perspective pluridisciplinaire. Il invite à solliciter des sources hétérogènes (tant écrites qu’iconographiques, des protocoles d’enquêtes (de l’observation ethnographique à l’analyse sémiologique) et des terrains (notamment post-coloniaux) variés.
Cette ST fait l'objet d'un appel à communication ouvert jusqu'au 1er octobre 2020 ⇒ consulter l'appel