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Centre Jean Bodin

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Colloque "La répression du militantisme écologique en Europe"

Le 4 décembre 2025, le Centre Jean Bodin organise un colloque portant sur "La répression du militantisme écologique en Europe" à la Faculté de Droit, d'Économie et de Gestion de l'Université d'Angers, en amphi. Lagon, également accessible en distanciel.

L'évènement est placé sous la présidence de Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement. La direction scientifique est assurée par Sophie Lambert-Wiber et François Hourmant, dans le cadre des activités de la Chaire EARTH.

Le colloque est organisé avec le soutien de l'Institut Robert Badinter, de la SFR Confluences et de l'Université d'Angers. 

Présentation

Dans son rapport publié en 2024, Michel Forst, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les défenseurs de l’environnement, insistait sur le fait que « la répression que subissent actuellement en Europe les militants environnementaux qui ont recours à des actions pacifiques de désobéissance civile constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains ». Michel Forst multipliait les exemples des voies empruntées par la répression du militantisme écologique : Interdictions de manifester, recours excessif à la force par les forces l’ordre, humiliations, intimidations, assimilation au terrorisme, ou lourdes condamnations, notamment en Autriche, en Allemagne, en Espagne et en Suède ». Tout converge selon lui vers une « nette augmentation de la répression ».

Face à l’urgence climatique, les mobilisations militantes se sont multipliées - en France, en Europe et dans le monde –, empruntant des formes de plus en plus variées : actions spectaculaires contre les bâtiments (opposants à la mégabassine de Sainte Soline), blocage des autoroutes, happening muséaux (entartage de la Joconde, jet de soupe sur les « Tournesols » de Van Gogh à la National Gallery, les « Meules » de Monet, encollages corporels sur les tableaux…) Les actions menées par des collectifs (comme Soulèvement de la Terre, Just stop oil, Letze Generation) ont aussi œuvré à la médiatisation de la cause (notamment dans les médias et sur les réseaux sociaux) en jouant parfois sur le ressort de la scandalisation. Parallèlement à ce répertoire d’action, d’autres formes de mobilisations se sont cristallisées, empruntant le canal de la désobéissance civile à l’image du collectif militant américain Scientist Rebellion.

Face à ces mobilisations, des sanctions de plus en plus lourdes ont été prononcées, affectant en profondeur les mouvements écologistes. Les deux activistes britanniques de Just Stop Oil ont été condamnées à 24 et 20 mois de prison ferme pour « dommages criminels ». Les militants écologistes sont de plus en plus souvent qualifiés « d’éco-terroristes » En amalgamant les écologistes aux acteurs terroristes tels que Daech, la dénomination porte en elle une évidente volonté de délégitimation, justifiant la répression accrue à leur égard. L’arsenal répressif déployé en France mobilise ainsi aussi bien des condamnations que la non-admission des faits justificatifs ou encore dans l’existence de militants écologistes radicaux fichés S (2 000).

Télécharger le programme

Inscription

Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 3 décembre, midi (12h00). Si vous sélectionnez l'option "suivre le colloque en distanciel", le lien de connexion vous sera envoyé la veille du colloque, dans l'après-midi.

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